Pierre Mutin est Directeur du contrôle de gestion et de la performance. Il constate, grâce à son expérience, qu’il est souvent difficile pour les dirigeants d’entreprises de faire les bons choix pour repenser leur stratégie. Son rôle est de les accompagner à transformer ou relever leur entreprise, dans des contextes particulièrement difficiles. Selon lui, le contrôle de gestion a un rôle majeur dans ces périodes puisqu’il fait le lien entre la direction générale de l’entreprise et ses équipes commerciales.
La méthode “période d’essai”
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Selon Pierre Mutin, une mission de transition doit être effectuée en adoptant “l’approche des cent jours”, ou autrement dit “de la période d’essai”. Cela permet de travailler beaucoup plus rapidement, sans pour autant faire l’impasse sur les résultats opérationnels. Chaque mission doit être considérée comme une intervention opérationnelle courte (et éventuellement renouvelable). À l’inverse, le fonctionnement en CDI nécessite une période d’observation , de compréhension de l’activité et du contexte avant la mise en place d’une stratégie.
Le temps est un allié
Comme tout expert de la transformation, le directeur du contrôle de gestion de transition de toutes ses compétences et de ses facultés pour assimiler rapidement le fonctionnement d’une entreprise. Pour cela, il doit être sûr de disposer rapidement d’informations fiables pour fédérer les ressources autour d’objectifs concrets, atteignables grâce à des petites actions aux impacts tangibles.
Considérer l’imprévisible
Les prévisions de l’évolution des risques peuvent s’avérer particulièrement complexes à effectuer. Et une fois établies, dans un contexte de transformation exceptionnel ou particulièrement changeant, les prévisions peuvent venir à manquer de fiabilité. Elles deviennent alors inexploitables pour la prise de décision. Le rôle du directeur de contrôle de gestion de transition est d’examiner et de réévaluer régulièrement le système global des provisions.
L’intelligence artificielle et le contrôle de gestion
Selon Pierre Mutin, l’intelligence artificielle ne peut pas encore être totalement exploitée sans vérification humaine. Les résultats de l’intelligence artificielle, quels soient ils, sont intrinsèquement liés à la qualité des informations qui lui sont soumises. La manière dont ces résultats sont exploités représente aujourd’hui une menace et un défi de taille : les entreprises ont tout intérêt à rechercher des ressources humaines en capacité de traduire, synthétiser précisément et qualifier intelligemment ces indicateurs.
